Notre devoir le plus délicieux est peut-être de ne jamais lâcher le fil de la Merveille... !
Que l'été invincible reste au creux de notre âme pour nous réchauffer de son doux manteau.
Que ces quelques couleurs de Bohêmienne qui danse la vie,
à l'amour, à la joie, finissent le tableau flamboyant de l'été...
Entre soeurs où entre amies, entre l'amour, la tendresse et poésie.
Entre l'humour et les éclats de rire...
Entre le coeur et la raison...
Avec les paysages incomparables de cette Provence Secrète,
que je vous raconte au fil des pages...
Un cadeau de la vie indéfinissable,
Une passerelle de mon coeur vers le bonheur...
Des petites miettes à savourer jours après jours,
auprès de ceux que j'aime
et qui prennent soin de moi.
Comme cet oiseau fidèle avec sa mélodie du matin au soleil levant,
les cigales du jour, les grenouilles du soir,
et les étoiles de la nuit.
Espérance & Amour ...
Toujours!
Betty
♥
L’Été
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.
Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d’apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.
Théodore de Banville
Photos Bohèmes faites à 6 mains: © Cathy © Betty © Paul
♥
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Une soirée dédicace sera organisée avec mon amie Charlotte Saintonge,
au Mas de Bohême le vendredi 20 Septembre 2013.
Avec Poésie & Douceur,
nous vous y attendons pour le verre de l'amitié
à partir de 18h.
Un joli cadeau pour cette fin d'été...
Un EXTRAIT de L'EMBELLIE :
♥
"Le regard au loin sur la cime des cyprès, je
pressens que j’entre en restauration, et qu’il me
faudra bien faire l’état de ma vie actuelle. Poser à plat
les malentendus et les non-sens. Savoir ce que je
désire vivre aujourd’hui.
Je ressens ce besoin de nettoyage de printemps, de
tri.
C’est dans l’acceptation et le lâcher-prise que
s’ouvrent les perspectives…
On libère le chemin, lorsque celui-ci s’ouvre à
l’éclosion d’autre chose.
Je reprends la route direction Avignon. Le midi, j’y
déjeune en terrasse sur une placette ensoleillée. Je
feuillette la presse locale, puis musarde dans les ruelles
autour du Palais des papes. La vitrine d’une agence
immobilière m’attire curieusement. Mon regard
parcourt en diagonale les photos des propriétés.
Toutefois, je marque un arrêt sur une photo de cabane
enfouie dans la végétation. Je pénètre dans l’agence,
afin d’avoir plus ample renseignement ! J’ai toujours
eu ce rêve d’avoir un petit endroit niché en pleine
nature…
L’homme qui me reçoit froidement, me
dissuaderait presque si je n’avais ce désir ancré en moi.
Je sollicite, contre toute attente, une visite du lieu. Je le
dérange visiblement !
Nous traversons le Rhône et roulons sur une île
quasi déserte, entièrement dédiée à la culture
maraichère et fruitière. Tous les arbres s’habillent de
blanc et de rose… Il se gare le long d’une grille en fer
forgé, et nous pénétrons dans le merveilleux !
Au sein d’un sous-bois, une cabane en bois
dentelle donnant d’un côté sur le fleuve, de l’autre sur
le jardin. Le terrain est vaste et attend d’être cultivé…
La cabane est vide, juste un évier, et une dépendance
qui doit servir de remise aux outils.
J’imagine que le paysan déjeunait au cabanon, y
faisait éventuellement un petit somme lors des
grosses chaleurs estivales.
Il faut beaucoup d’imagination pour imaginer
aménager cet espace en un havre de paix idyllique.
Havre de paix, il l’est infiniment ! Idyllique est une
œuvre à créer…
Je regarde subrepticement l’homme de l’agence,
lui en demande le prix et signe le chèque. Il est sidéré
de la rapidité de la transaction, ne lui semblant pas du
tout avoir le profil requis…
Je fais quelques photos, quelques métrés et me
laisse rêver à ce que sera ce cabanon. Je m’y vois
déjà…
En attendant ce jour, il me faut trouver un
menuisier, un plombier, un jardinier… Une balançoire
m’accueille dans mes réflexions. La glycine en fronton
de la cabane devrait fleurir d’ici un mois… Faire
pousser des volubilis et autres grimpantes le long de la
treille… Aménager la terrasse ombragée… la
prolonger en salle à manger.
Je ne suis partie que depuis hier… et ma
restauration commence déjà avec cet endroit magique
à l’écart du bruit du monde. Je vais pouvoir me tendre
l’oreille et m’écouter, m’entendre afin de ne pas
m’oublier. Je vais nourrir ma quête d’essentiel en
moi ; faire briller mon étoile qui s’était voilée avec le
temps.
Je pense aux mots précieux d’Eileen Caddy :
« Toutes les âmes peuvent trouver la vérité à
l’intérieur, mais cela veut dire qu’elles doivent
prendre du temps pour s’intérioriser.
Elles doivent penser par elles-mêmes et trouver leur propre chemin,
et beaucoup d’âmes sont trop paresseuses pour cela.
Elles trouvent tellement plus faciles d’écouter ce que
les autres disent et d’accepter ce qui est dit sans entrer
en elles.
Mets-toi au calme et tu sauras la vérité ; et la
vérité te rendra libre. »
Le goût du bonheur est dans ce calme en soi qui va
arroser toutes mes graines semées depuis quelques
saisons déjà. Le temps est enfin venu.
Sur mon agenda, j’entame une liste de courses et
de priorités.
Puis je reprends le chemin de la ville, mon rêve
vivant en bandoulière !
Déjà me trouver une chambre amie le temps
d’effectuer les travaux de première nécessité sur le
cabanon. Je la trouve au pied des remparts, face au
Rhône. Ses ondes me semblent tout de suite
bienveillantes.
J’y dépose mes valises comme un passé déjà
derrière moi.
Mon présent construit déjà mon futur immédiat."
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